Industrie, transition et territoires : les piliers d’une relance durable

Après des décennies de désindustrialisation, la France s’engage dans une nouvelle phase.

L’ambition est forte : reconstruire une base industrielle solide, ancrée dans les territoires, capable de répondre aux grands défis économiques et écologiques. Relocaliser des activités stratégiques, créer de l’emploi qualifié en région, transformer les procédés pour les rendre plus sobres : les leviers sont connus, et une certitude émerge peu à peu.

La relance industrielle ne pourra être durable que si elle intègre pleinement la transition écologique et s’appuie sur les dynamiques locales.

Dans un contexte marqué par une succession de crises – sanitaire, énergétique, géopolitique –, les vulnérabilités du modèle actuel ont été mises en lumière. Face à cela, les acteurs publics comme privés accélèrent. Le plan de relance, la loi « industrie verte » et de nombreux projets concrets sur le terrain traduisent une volonté claire : celle de bâtir une industrie qui innove, qui décarbone, et qui s’ancre durablement dans les territoires.

Ce n’est plus seulement une question de compétitivité ou de souveraineté. C’est un nouvel équilibre à construire entre performance économique et impact environnemental. Longtemps perçus comme antagonistes, ces deux enjeux apparaissent aujourd’hui comme complémentaires. Réduire les émissions, optimiser les ressources, renforcer l’ancrage local : autant de leviers qui permettent aussi de gagner en efficacité, en résilience et en attractivité.

Pour les dirigeants industriels, cela implique de repenser leur approche. Comment concilier croissance et sobriété ? Comment rester compétitif tout en réduisant son empreinte carbone ? Ce sont ces tensions, de plus en plus structurantes, qui redéfinissent les priorités.

Dès lors, une question s’impose : comment cette transformation prend forme, concrètement, sur le terrain ? Quels sont les projets, les filières, les coopérations locales qui montrent la voie d’une relance vraiment durable ? C’est ce que nous allons explorer à travers les exemples qui suivent.

Des territoires au cœur de la renaissance industrielle

L’industrie ne se limite pas à produire des biens : elle structure des écosystèmes entiers. Lorsqu’une usine disparaît, c’est tout un territoire qui vacille. On l’a vu ces dernières décennies : les emplois qualifiés s’évaporent, les sous-traitants ferment, les services publics déclinent. La France a payé cher cette désindustrialisation, avec près d’un million d’emplois industriels perdus entre 2000 et 2017, et une part de l’industrie dans le PIB qui a chuté de près de 12 points en quarante ans.

Lorsqu’un site ferme, c’est toute l’économie locale qui décroît. À l’inverse, quand une usine revient, c’est un territoire qui se redresse. Ce sont des emplois stables, des compétences qui circulent, une dynamique qui se recrée. L’industrie devient alors un levier de cohésion sociale, d’innovation, et un facteur d’attractivité durable.

Conscient de cet enjeu, l’État a lancé dès 2018 le programme Territoires d’industrie. L’objectif : accompagner une reconquête industrielle pensée par et pour les territoires. Concrètement, 183 territoires ont été labellisés, représentant plus de 600 intercommunalités sur l’ensemble du pays. L’accompagnement repose sur quatre axes : innovation, compétences et attractivité, foncier disponible, transition écologique et énergétique.

Chaque bassin industriel est invité à construire son propre plan d’action, porté conjointement par un binôme élu local – industriel. L’approche est claire : décentralisée, partenariale, et adaptée au terrain. Régions, intercommunalités, entreprises et État avancent ensemble, dans une logique de co-construction.

Les premiers résultats sont là. En 2022, 176 nouvelles usines ont vu le jour, puis 201 en 2023. La dynamique s’est amorcée, mais connaît un ralentissement en 2024 : 114 nouvelles usines ont été inaugurées, tandis que 119 ont fermé, marquant un solde net négatif pour la première fois depuis la création du baromètre industriel. En tenant compte des extensions et réductions d'activité sur les sites existants, le solde reste néanmoins positif (+89), bien qu’en forte baisse par rapport à l’année précédente. Deux régions confirment leur rôle moteur dans cette dynamique : l’Auvergne-Rhône-Alpes et la Nouvelle-Aquitaine concentrent une part importante des implantations, avec respectivement +32 et +24 sites industriels en 2024. La Nouvelle-Aquitaine confirme ainsi son potentiel, représentant 8 % de la valeur ajoutée industrielle nationale, avec près de la moitié de ses zones d’emploi couvertes par le programme Territoires d’industrie.

Longtemps portée par l’agroalimentaire, la filière bois-papier ou la métallurgie, la Nouvelle-Aquitaine diversifie aujourd’hui son tissu productif. Autour de métropoles comme Bordeaux, Limoges, Poitiers ou Bayonne, un vivier de talents se renforce, soutenu par des écosystèmes actifs et une vraie capacité d’adaptation locale.

Le lien entre industrie et territoire se concrétise aussi à travers les moyens financiers mobilisés. La Banque des Territoires, bras armé de la Caisse des Dépôts, continue de jouer un rôle structurant dans la relance locale. En Nouvelle-Aquitaine, elle reste un acteur incontournable du financement de la transformation écologique et industrielle. Ces investissements visent à moderniser les infrastructures essentielles : reconversion de friches industrielles, développement des mobilités douces, amélioration des réseaux d’énergie… autant de leviers concrets pour ancrer la réindustrialisation dans les territoires. Car l’un des freins majeurs à la réindustrialisation, identifié par de nombreux acteurs, reste le manque de foncier disponible. Pour y répondre, le programme des « sites industriels clés en main » a été lancé dans le cadre de la loi Industrie Verte. Il s’agit de repérer, réhabiliter et préparer des friches à fort potentiel, prêtes à accueillir de nouveaux projets avec des délais d’autorisation réduits.

En Nouvelle-Aquitaine, quatre sites ont été labellisés en 2024 : parmi eux, l’ancienne base logistique d’Alloinay (Deux-Sèvres) ou encore l’ex-usine Ford de Blanquefort, en périphérie bordelaise. Redonner vie à ces sites, c’est éviter l’artificialisation de nouvelles terres, mais aussi offrir une seconde chance à des bassins d’emploi fragilisés.

Cette relance passe également par l’activation des écosystèmes locaux d’innovation. Les pôles de compétitivité jouent ici un rôle structurant. Ils rassemblent entreprises, laboratoires, collectivités autour de projets collaboratifs, souvent porteurs de nouvelles filières vertes. En Nouvelle-Aquitaine, plusieurs pôles sont déjà engagés dans cette dynamique : Aerospace Valley (avec l’Occitanie) sur l’avion bas-carbone, Xylofutur sur la biomasse bois, ou encore Alpha-RLH autour des lasers et matériaux innovants.

En fédérant les compétences, en favorisant l’expérimentation et la montée en gamme, ces réseaux renforcent l’ancrage local de l’industrie, tout en la rendant plus résiliente. Une industrie qui n’est plus simplement installée sur un territoire, mais profondément connectée à ses ressources, à ses acteurs et à ses enjeux.

Transformer l’industrie pour un avenir durable

Reprendre le chemin de l’usine, oui, mais pas à l’identique. La relance industrielle ne peut être durable que si elle s’accompagne d’une transformation en profondeur de l’outil productif. L’enjeu n’est pas de reconstruire les usines d’hier, mais de bâtir une industrie du futur : sobre, compétitive, circulaire et tournée vers la création de valeur sur le long terme.

Sur le plan technologique, cette transformation est déjà en cours. L’adoption des outils de l’industrie 4.0 – automatisation, robotique, fabrication additive, objets connectés, intelligence artificielle – permet de gagner en efficacité, de réduire les déchets, d’optimiser l’usage des ressources, tout en améliorant les conditions de travail.

Ces investissements commencent à porter leurs fruits : la productivité s’améliore, la qualité progresse, et les opérateurs montent en compétences. En parallèle, l’innovation ouvre de nouveaux marchés à forte valeur ajoutée. Des investissements sont fait dans des filières d’avenir comme les biotechnologies, les dispositifs médicaux, les semi-conducteurs, l’espace ou encore la défense, avec un objectif clair : allier souveraineté industrielle et excellence environnementale, grâce à la miniaturisation, à l’écoconception ou à l’efficacité énergétique.

Les chiffres traduisent cette dynamique. Depuis 2017, près de 300 usines ont été implantées en France, générant plus de 90 000 emplois industriels nets. Mais cette tendance reste fragile. En 2024, le solde net des ouvertures/fermetures d’usines est tombé à +89, contre +189 l’année précédente. Si l’on ne compte que les créations “pures”, le solde devient même légèrement négatif (114 ouvertures pour 119 fermetures). Un signal d’alerte pour nombre d’industriels, qui appellent à renforcer les efforts, accélérer les projets et sécuriser les filières stratégiques.

Pour répondre à ce besoin, 700 millions d’euros ont été mobilisés pour développer des formations dans l’industrie, notamment dans les métiers d’avenir ou en tension. En Nouvelle-Aquitaine, plus de 6 000 jeunes suivaient une formation professionnelle ou un BTS industriel en 2024, grâce à un réseau d’IUT, de lycées professionnels et d’écoles de production bien ancrés dans les territoires. Mais ces efforts devront s’amplifier. Bpifrance estime entre 50 000 et 67 000 le nombre d’emplois industriels à créer chaque année d’ici 2035, sans compter les nombreux départs à la retraite à venir. Attirer, former et fidéliser ces talents est un chantier aussi stratégique que les investissements matériels.

Souveraineté industrielle : un enjeu stratégique

Au-delà de la modernisation des sites, c’est l’orientation même de l’industrie qu’il faut repenser. La crise sanitaire et les tensions géopolitiques ont mis en évidence notre dépendance vis-à-vis d’importations critiques. La souveraineté industrielle redevient une priorité nationale. Cela implique de relocaliser certaines productions, qu’il s’agisse de semi-conducteurs, de principes actifs pharmaceutiques ou d’équipements médicaux.

Mais la souveraineté s’exprime aussi dans la capacité à produire sur notre sol les technologies vertes essentielles à la transition énergétique : batteries, électrolyseurs, pompes à chaleur, panneaux solaires, éoliennes, réseaux intelligents… Produire ces composants en France, c’est sécuriser les chaînes d’approvisionnement tout en créant de l’emploi localement.

C’est tout l’objectif de la loi Industrie Verte, adoptée à l’automne 2023. Elle vise à accélérer la réindustrialisation dans le respect de l’environnement, avec un cap assumé : faire de la France un leader européen de l’industrie verte. Le texte introduit des mesures pour faciliter l’implantation des usines dans huit filières jugées prioritaires : décarbonation du bâtiment, mobilités propres, électrification des procédés industriels, agriculture bas-carbone, énergies renouvelables, biocarburants, recyclage des déchets, et transformation des matières premières critiques.

Plusieurs projets ont d’ores et déjà été labellisés “d’intérêt national majeur”. Cela leur permet de bénéficier de procédures accélérées : par exemple, la gigafactory de ProLogium à Dunkerque ou certains sites de production d’électrolyseurs pourront être autorisés en quelques mois, là où il fallait auparavant plusieurs années. En parallèle, des fonds d’ampleur soutiennent cette transformation : le plan France 2030, doté de 54 milliards d’euros, cible directement ces filières clés.

L’ensemble de ces mesures trace une trajectoire claire. Il ne s’agit pas simplement de redéployer des usines, mais de construire un modèle industriel nouveau : plus propre, plus innovant, plus résilient. Un modèle aligné avec les besoins des territoires comme avec les attentes environnementales et économiques des décennies à venir.

La transition durable, défi et moteur de la relance

Impossible aujourd’hui d’envisager une relance industrielle sans placer la transition écologique au cœur du processus. L’industrie est directement concernée : elle représente environ 18 % des émissions de gaz à effet de serre en France. Mais elle fait aussi partie de la solution, en développant des technologies indispensables à la décarbonation : énergies renouvelables, mobilités propres, procédés circulaires…

Loin d’être une contrainte, la transition industrielle devient un levier d’innovation et de compétitivité. Elle pousse à moderniser les équipements, à optimiser les ressources, à repenser les chaînes de valeur. La France s’est engagée sur des objectifs clairs : neutralité carbone en 2050, avec une étape intermédiaire de -40 % d’émissions industrielles d’ici 2030 (par rapport à 2015).

Pour soutenir cette ambition, les pouvoirs publics ont mis en place une série de dispositifs incitatifs. En 2023, les 50 sites industriels les plus émetteurs du pays – représentant à eux seuls 55 % des émissions industrielles nationales – ont signé des contrats de transition écologique. Ils se sont engagés à réduire collectivement leurs émissions de 45 % d’ici 2030, avec l’appui financier de l’État.

Le projet mené par ArcelorMittal à Dunkerque est emblématique de cette dynamique. Ce site, le plus émetteur de France avec 12 millions de tonnes de CO₂ par an, va bénéficier d’un investissement de 1,8 milliard d’euros pour revoir totalement sa production : installation d’un four de réduction directe fonctionnant à l’hydrogène et de deux fours électriques dernière génération, en remplacement partiel des hauts-fourneaux au charbon. Résultat attendu : 4,4 millions de tonnes de CO₂ évitées chaque année, soit 35 % de réduction pour ArcelorMittal France.

À lui seul, ce projet pourrait éviter près de 6 % des émissions industrielles annuelles du pays. Il est cofinancé à hauteur de 850 millions d’euros par l’État, preuve que l’action publique joue un rôle clé dans l’accélération de la transition. L’acier bas-carbone qui y sera produit alimentera ensuite d’autres secteurs, comme l’automobile, dans une logique de synergie entre filières.

Ce chantier, parmi d’autres, montre que l’industrie et le climat peuvent avancer ensemble. Avec les bons leviers techniques et économiques, la décarbonation devient une opportunité pour repositionner l’industrie française sur des bases durables et compétitives.

Des territoires moteurs de la réindustrialisation verte

Dans de nombreux secteurs, la transition écologique agit comme un accélérateur. Elle stimule l’investissement industriel et favorise la création d’emplois durables. L’exemple le plus emblématique est sans doute l’essor des gigafactories de batteries pour véhicules électriques.

Portées par la demande croissante en électromobilité et la fin programmée des moteurs thermiques à l’horizon 2035, ces méga-usines symbolisent la réindustrialisation verte. Dans les Hauts-de-France, un cluster est en train de se structurer : la “vallée de la batterie”. Quatre usines de cellules y sont planifiées ou en cours de construction. Pour ce territoire, historiquement industriel, c’est une opportunité de reconversion majeure. D’ici la fin de la décennie, des milliers d’emplois sont attendus, accompagnés du développement d’un nouveau savoir-faire.

À Dunkerque, la start-up Verkor construit une usine de batteries bas-carbone (16 GWh par an dès 2025, extensibles à 50 GWh), destinée à équiper notamment les véhicules de Renault. Grâce au mix électrique français, ses batteries auront une empreinte carbone nettement inférieure à celles produites en Asie. Le projet, soutenu par un investissement de 150 millions d’euros de la Banque des Territoires, devrait créer environ 1 200 emplois directs et entre 3 000 et 5 000 emplois indirects. À Douai, le japonais AESC, en partenariat avec Renault, développe une autre usine qui mobilise 1,1 milliard d’euros et prévoit également 1 200 emplois.

Ce renouveau industriel, encore impensable il y a quelques années, montre que la transition énergétique peut devenir un véritable levier de compétitivité pour les territoires. La Banque des Territoires joue ici un rôle structurant, en accompagnant financièrement des projets stratégiques.

La Nouvelle-Aquitaine suit cette même dynamique. Région pionnière sur les énergies renouvelables – qui couvrent près de 30 % de sa consommation finale d’énergie en 2023 – elle accueille plusieurs projets à fort ancrage local. Sur la plateforme industrielle de Lacq, la société Elyse Energy prévoit de lancer, d’ici 2027-2028, la production de carburants de synthèse : e-méthanol et e-kérosène, à partir d’hydrogène vert et de CO₂ capté. L’ambition est de fournir 100 000 tonnes de méthanol pour le maritime et 20 000 tonnes de carburant pour l’aviation chaque année, tout en valorisant les émissions industrielles existantes.Ce type de projet illustre l’essor d’une économie bas-carbone et circulaire à l’échelle locale. On recycle le carbone, on crée des carburants neutres, et on développe des activités industrielles à forte valeur ajoutée. Dans le même esprit, l’agroalimentaire – filière majeure en Nouvelle-Aquitaine – adopte des pratiques plus sobres : réduction du gaspillage, production de bioénergies, éco-conception des emballages, souvent en lien étroit avec les collectivités.

Ces dynamiques montrent que les territoires sont plus que jamais des acteurs clés de la transition industrielle. En misant sur l’innovation locale et la coopération, ils posent les bases d’un développement durable et résilient.

Saisir les opportunités et relever les défis de la transition

La transition écologique de l’industrie ne sera pas facile. Atteindre la neutralité carbone demande de repenser en profondeur les façons de produire, ce qui implique souvent des investissements importants dès aujourd’hui. En parallèle, la hausse du coût des énergies fossiles, combinée à l’arrivée progressive du prix du carbone en Europe, augmente la pression sur les sites les plus polluants.

Mais c’est justement pour ne pas subir ces évolutions que de nombreuses entreprises industrielles prennent les devants. En électrifiant leurs procédés, en intégrant les énergies renouvelables, en améliorant leur efficacité énergétique ou en développant des produits éco-conçus, elles renforcent leur compétitivité sur le long terme. Elles se protègent ainsi de la volatilité des énergies fossiles tout en se positionnant sur des marchés porteurs, comme les technologies propres ou les matériaux durables.

Ce mouvement est appuyé par les pouvoirs publics, qui multiplient les outils d’accompagnement ciblés. Le Crédit d’Impôt Industrie Verte, mis en place en 2024 sur le modèle américain, propose entre 20 et 40 % d’abattement fiscal sur les investissements contribuant à la décarbonation. Il complète le Fonds de décarbonation de l’industrie, piloté par l’ADEME, qui cofinance des projets très concrets : changement de brûleurs, récupération de chaleur, équipements plus sobres. Ensemble, ces dispositifs permettent d’atténuer le poids financier de la transition pour les industriels.

Autre levier essentiel : la coopération. La transition industrielle s’appuie de plus en plus sur des partenariats entre acteurs publics et privés. De nouvelles alliances se tissent entre l’État, les collectivités, les grands groupes et les PME innovantes. Cette dynamique collective permet de lever les freins réglementaires, de mieux répartir les risques, et d’aligner les efforts d’investissement. Elle ouvre la porte à un écosystème de la “réindustrialisation durable”, qui intègre aussi de nouveaux profils d’acteurs : cabinets de conseil spécialisés, ingénieries techniques, start-ups industrielles…

Dans ce contexte, l’accompagnement devient un maillon central. Les dirigeants d’usine ne sont pas seuls face à la complexité des enjeux environnementaux, technologiques ou réglementaires. Des dispositifs existent pour les orienter, les aider à mobiliser des aides, à sélectionner les bonnes solutions, à structurer leur démarche.

C’est exactement la mission de Marmott : accompagner les industriels sur le terrain, au plus près de leurs enjeux. En s’appuyant sur un réseau de cabinets spécialisés et d’experts reconnus, Marmott pilote les projets de transformation de manière concrète, pragmatique et ciblée. Notre approche est résolument opérationnelle : optimiser un process, convertir un site vers une production bas-carbone, ou encore implanter une activité sur un nouveau territoire en valorisant les ressources locales.

Cet accompagnement sur mesure permet de sécuriser chaque étape, de maintenir le cap malgré les contraintes, et surtout d’ancrer durablement la transition. Car au-delà des équipements ou des stratégies, ce sont les projets bien exécutés qui transforment réellement l’industrie.

Conclusion : Une relance durable à construire ensemble

La France a devant elle une opportunité majeure : réconcilier industrie, territoires et transition écologique dans une dynamique commune et durable. Les fondations sont déjà posées : des territoires engagés et prêts à accueillir de nouvelles activités, une vision industrielle qui intègre l’innovation et le climat, et un mouvement collectif – public et privé – qui commence à porter ses fruits. De Dunkerque à Lacq, en passant par Bordeaux, chaque territoire peut aujourd’hui trouver sa place dans cette nouvelle révolution industrielle.

Le chemin, pourtant, ne sera pas sans obstacles. La conjoncture mondiale reste incertaine, la course aux technologies vertes s’intensifie, et tous les territoires ne partent pas avec les mêmes atouts. Il faudra de la constance, un cadre fiscal stable, des politiques publiques lisibles, et une attention renforcée au dialogue social, pour que les transformations à venir soient pleinement partagées.

Mais la trajectoire est claire. L’industrie française, longtemps considérée comme déclinante, redevient un moteur d’avenir. Des usines rouvrent, des projets émergent, des emplois renaissent. Et ce ne sont pas des emplois comme les autres : ils donnent du sens, parce qu’ils participent à relever le défi climatique, à revitaliser des bassins de vie, à renouer avec un savoir-faire.

Nous avons les moyens de devenir un leader européen de l’industrie durable, en s’appuyant sur nos territoires, notre ingénierie, et notre capacité à innover. Pour les entreprises, c’est un gisement d’opportunités ; pour les territoires, la promesse d’un nouvel âge industriel, inclusif et responsable. En avançant sur ces trois piliers – territoires, industrie, transition –, nous pouvons inscrire la relance dans la durée, et en faire un modèle durable.

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